Son Ami
Son Ami
J’ai perçu, dans son regard un jour,
un arc-en-ciel
causé par un chagrin.
La douleur laissait
sur ce visage, si beau,
des traces de détresse
d’une enfant blessée et déchirée
par le destin.
Elle disait ne plus aimer la vie :
trop de douleurs
et trop de déceptions.
Sans amour et sans amis
pour l’entourer,
elle sombrait dans le noir,
l’indifférence, la peur
et la tristesse.
Hier encore,
ils marchaient côte à côte
sur les berges désertes
du St-Laurent.
Un bonheur tranquille
protégeait l’intimité
de ces deux promeneurs.
Elle était belle à voir
auprès de cet homme
qui l’avait aimée
toute sa vie.
Elle pleurait
dans la nuit étoilée,
son bonheur égaré
dans le néant.
Ne restait qu’un souvenir
trop douloureux.
De ses yeux perlaient
des larmes de douleur
et de grande tristesse.
Elle était inconsolable
depuis ce jour maudit
où il l’avait quittée.
Dans ses plaintes,
je l’entendais souvent me dire :
“J’ai tant aimé ce père
disparu dans l’ombre
de ma vie.
C’était mon ami”
©Gaston Rossignol
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