Il était... un poème.

Ils t'ont blessé  

et tu pleures.  

Coup direct dans ton âme.  

Et ils s'amusent de ta peine.  

Pourtant, tu peux les quitter,  

les ignorer, les repousser  

loin, très loin de ta vie.  

S'ils t'ont fait du mal,  

serait-ce par pure jalousie ?  

C'est peut-être une reconnaissance  

de ta valeur ou une démonstration  

de leur petitesse. 

©Gaston Rossignol

Dans mon jardin secret,  

un mot tendre et rouge vif  

plane doucement,  

parmi les plus belles fleurs,  

captive mon attention.  

Difficilement, il se fraye un chemin,  

entre les mots durs, puissants  

qui, eux, savent contrôler  

ma pensée déjà encombrée.  

Il se demande si je l’utiliserai  

prochainement ou maintenant,  

lors de cette occasion unique  

qui s’offre à mon esprit.  

Il tente de me montrer sa présence,  

par sa beauté unique, ses nuances,  

par sa façon de transmettre  

ces émotions tant recherchées.  

Il voudrait bien prendre sa place,  

au même titre que son cousin anglais  

qui lui fait ombrage depuis peu.  

Comment donc placer  

dans une phrase fleurie,

le mot "aime".

©Gaston Rossignol

Ce soir, je me demande  

si je suis la bonne personne  

pour vaincre mes peines et ma solitude.  

Trop de tracas pour mon pauvre cerveau  

qui n'en finit plus de traiter  

l'information désorganisée.  

À quand les jours, seuls avec moi-même,  

perdu dans des pensées enivrantes  

qui invitent l'âme à la plénitude,  

juste pour un court moment ? 

©Gaston Rossignol

Mes paupières se ferment    

sur ma vie.    

Mon âme se réfugie    

dans la torpeur.    

L'ange protecteur    

me couvre de son aile.    

©Gaston Rossignol

Si jeune et seul devant l'univers,

même entouré, c'était la solitude.

Aucun recours...

que la misère intérieure

comme seul compagnon de jeux.

Enfance marquée par l'ignorance

et les ténèbres dans la tête et le cœur.

Mais, la puissance de la vie,

la force mystérieuse,

réussit à maintenir debout

ce petit être qui survit

malgré l'infamie.

©Gaston Rossignol