Encore
Les lignes étaient parfaites.
Avec grâce et finesse,
elles ondulaient comme si
elles suivaient le rythme
d'une symphonie mystérieuse.
Tantôt lentes, tantôt plus rapides,
elles dessinaient dans l'espace
de jolies courbes
pour former une danse voluptueuse,
émouvante pour celui
qui en était le spectateur.
J'aurais voulu que ces quelque secondes
soient aussi longues
que ces lignes courbes,
où pouvoir dans une ovation théâtrale,
inviter l'auteur à une reprise
de sa performance.
Mais les lignes étaient inertes,
au repos.
Alors elle ouvrit les yeux
et me dit:"Encore"
© Gaston Rossignol 1999
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